Quand on pense aquarium d’eau de mer, l’on rêve d’animaux colorés et gracieux dans un environnement corallien…
Chaetodon Fasciatus, la blennie rayée de son nom vernaculaire, n’est donc pas le premier poisson que l’on souhaite introduire dans son bac. Au concours de beauté, il n’a pas le premier prix ! Mais, après étude de son cas, on lui trouvera bien des qualités pour faire de lui un hôte de marque.
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La vie de la blennie rayée est indissociable du substrat car c’est une mauvaise nageuse qui se déplace par à-coups vifs et drôles. Elle occupe des eaux peu profondes, à moins de 10 mètres de profondeur. Son aire de répartition est vaste puisqu’elle couvre les zones côtières et les îles de l’Océan Indien, de l’Océan Pacifique et, dans une moindre mesure, de la Mer Rouge. Chaetodon Fasciatus est une espèce polyvalente que l’on voit dans les lagons, les platiers, les pentes externes et même les estuaires. Ce poisson semble apprécier les « zones mixtes » alternant du sable, du corail et des graviers.
Commune, l’espèce ne semble pas menacée pour l’instant.
Salarias fasciatus porte une couleur de fond bleuâtre ou blanchâtre parcourue de motifs gris ou bruns. Cette robe terne, variable d’un individu à un autre, lui offre un superbe camouflage minéral. Les mâles et les femelles sont identiques et atteignent une taille maximale de 14 cm. Les yeux sont entourés de plumeaux sensitifs sur la tête.
La nageoire dorsale parcourt toute la partie supérieure du corps allongé de la blennie, à l’exception de la tête. Le poisson est souvent posé sur le ventre, les deux pectorales posées à côté du corps. Entre deux périodes de parfaite immobilité, la blennie rayée est très active.
Salarias fasciatus mange des algues qu’elle arrache violemment grâce à une bouche large et solide entourée de deux petits barbillons tactiles. Toutes les algues ne sont pas consommées : la blennie rayée s’alimente essentiellement de bouquets de filamenteuses. Mais elle n’omet pas d’avaler des copépodes et du zooplancton.
C’est une espèce bien sûr ovipare. Les œufs adhésifs sont déposés sur une cavité du sol. Le mâle s’occupe de la ponte jusqu’à l’éclosion des oeufs. La reproduction est inconnue en aquarium car la cohabitation de deux individus, même de sexe différent, est impossible dans un aquarium traditionnel.
Très robuste, cet animal s’accommode de la compagnie de poissons et d’invertébrés.
Dans l’aquarium, il aime les petits promontoires sur le sol ou sur le décor pour pouvoir se poster et observer ce qui se passe. Assez territorial, il n’apprécie pas trop de partager la place au sol avec des poissons remuants ; il pourra les surprendre avec sa nage saccadée et les faire fuir. Cependant, Chaetodon Fasciatus n’est pas très agressif et a de bons rapports inter-spécifiques.
Les espèces à éviter avec la blennie rayée sont celles qui vont le concurrencer sur son espace par un comportement alimentaire identique au sien : les Forcipiger seront chassés, les Cnetochaetus harcelés. C’est pour cette même raison qu’il est impossible de maintenir deux Chaetodon Fasciatus dans un aquarium normal. En compétition, les deux poissons pourraient se livrer un combat mortel.
Les paramètres de maintenance pour cette espèce sont assez larges car elle est résistante et tolérante. Accueillez-la en exemplaire unique dans un volume minimal de 150 litres net et dans une cuve qui tourne depuis plusieurs mois avec une micro-faune et une micro-flore développées. De plus, la blennie rayée, dotée de son petit caractère, ne deviendra pas trop intolérante si elle est installée après les autres poissons.
Salarias fasciatus doit pouvoir trouver des ressources dans son environnement. Elle est souvent introduite dans un bac pour lutter contre la propagation des algues filamenteuses. Mais, si on peut compter sur elle dans cette lutte, il faut aussi qu’elle puisse compter sur son propriétaire pour compléter ses besoins par des repas adaptés. La distribution de petites proies et de végétaux doit être régulière. Afin d’éviter la famine en cas de pénurie d’algues dans le bac, il faut apprendre à ce poisson à accepter de la nourriture végétale de substitution comme :
- des algues Nori (des algues rouges séchées utilisées pour la fabrication des maki),
- des algues Konbu (différentes espèces de laminaires),
- des petits morceaux de légumes blanchis (petits morceaux de chou romanesco, brocoli, haricot vert, épinard, salade, etc.),
- de la laitue de mer,
- des granulés ou des flocons à base d’algues et particulièrement de spiruline,
- de la banane dont certains spécimens se montrent particulièrement friands,
- un mélange maison pour omnivore à base d’un gélifiant naturel extrait d’algues, l’agar-agar, dans lequel vous aurez fait prendre des morceaux d’algues ou de légumes, de crevettes et de moules ou de différentes petites proies.
D’un individu à l’autre, les aliments acceptés ne seront pas les mêmes, il faut être patient, tester et éviter à tout prix que le poisson maigrisse.
Idéalement, vous choisirez chez votre détaillant un animal au ventre légèrement rebondi, remuant et observateur, qui accepte déjà la nourriture donnée en captivité et s’en porte bien. La blennie rayée, bien nourrie, est rarement malade.
Idéal pour le débutant, comique à observer, Chaetodon Fasciatus est un poisson qui sait se faire apprécier.
Marie M.